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Texte Libre

      Ce blog est lié au site www.pourlecommunisme.com, rédigé par un militant du PCF, dans le but de publier plus rapidement des positions et informations liées aux sujets du site. Il est également devenu un blog de suivi (discontinu) de l'actualité du PCF, de réactions à divers sujets n'ayant pas leur place sur le site.

     www.pourlecommunisme.com est un site qui s'attaque directement aux critiques faites contre le communisme (millions de morts imputés à l'idéal communiste, faillite économique, etc...). Il ne fait la promotion d'aucun régime existant ou ayant existé par le passé, s'efforce de comprendre les faits et de proposer des pistes pour l'avenir.

     Vous êtes anticommuniste et voulez débarasser le monde d'un jeune fou qui, selon vous, risque de faucher à nouveau des millions de vies?

Vous êtes stalino-maoïste (pardon : marxiste-léniniste-pensée-Mao-Zedong) et voulez écraser la vermine révisionniste que je suis?

Vous voulez simplement parler du communisme?

Alors ce blog est pour vous.

 

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 12:27

Comme précisé dans le dernier article, chaque épisode de ma série de vidéos sera posté dans la nuit du Mardi au Mercredi, à raison d'un par semaine, jusqu'au huitième épisode. En attendant, d'autres articles.

19/09 : un paragraphe expliquant clairement pourquoi le réseau "Faire vivre le PCF" n'est pas une tendance a été rajouté, mais fait défaut sur la version de l'article publiée le 5 Septembre sur Réveil Communiste.

               Que les lecteurs se rassurent, ce texte ne va pas militer pour la reconnaissance des tendances au sein du Parti Communiste Français. Nous entendrons par tendance une organisation interne au parti ayant des membres inscrits, et pourquoi pas un financement propre, organisant ses activités parallèles pour ses membres (le stage de Saint-Chinian, ouvert à tout membre du Parti, n’est donc pas assimilable à une activité tendancieuse), et surtout qui défend son intérêt propre, plus que celui du Parti, voire contre l’intérêt du Parti. Par exemple, La Riposte est une tendance, et, pour des raisons que j’expliquerai dans ce texte, leur refus de participer à un changement de direction ou à une opposition unifiée (ou même tout simplement le fait d’avoir proposé un texte alternatif avant même de connaître celui du Conseil National) illustre tout à fait que leurs intérêts ne sont pas ceux du Parti. Les refondateurs, qui participaient à un congrès parallèle en vue de créer leur « Fédération » alors que se tenait le Congrès National, en Décembre 2008, forment une tendance.

J’écris ce texte car, depuis bientôt un an, au fur et à mesure que s’organise l’opposition issue du texte 3, je constate que la crainte –injustifiée- d’apparaître comme étant une tendance risque de paralyser l’organisation de l’opposition.

Certains camarades qui avaient signé le texte 3 ont refusé de participer aux réunions ultérieures, que ce soit à Aubervilliers, Malakoff ou Saint-Chinian (ce qui est leur droit indiscutable), mais dissuadent d’autres camarades de le faire, sous prétexte que le réseau «Faire Vivre et Renforcer le PCF » (FVR-PCF) serait une tendance en formation.


               Or cette qualification de "tendance" est fausse pour une raison de contexte : le réseau ne constitue pas une organisation défendant sa propre version du communisme au sein d'un parti ayant une ligne communiste. Le réseau est une ligne de défense du Parti contre une direction qui n'est pas communiste dans lesfaits, et oeuvre de fait à la liquidation du Parti. Le refus de cette liquidation ne peut pas s'apparenter à un intérêt déviant de celui du Parti, au contraire : c'est l'intérêt même du Parti.

              Au sein même du réseau, les objectifs des luttes à mener dans le Parti ne sont pas clairs. Alors que nous savons qu’un nouveau congrès aura lieu d’ici 2011, et qu’il y aura une nouvelle bataille de textes, nous devrions déjà être en train de nous organiser pour présenter aux communistes des idées de changement de la ligne et des pratiques concrètes du Parti, et être prêt à publier un texte unitaire dès les jours qui suivraient la parution du prochain projet de base commune du Conseil National, du moins si celui-ci n’apporte pas les changements nécessaires (ce « du moins …» est une précision théorique, je le réexpliquerai plus bas).

Il faut se rappeler le rapport de forces dans lequel nous sommes : au dernier vote de base commune, seulement 22 000 personnes ont apporté leur soutien au texte du Conseil National, soit 28% à peine des 80 000 cotisants inscrits (dont 55% ne se sont pas exprimés !). Les textes d’opposition en totalisent 13 000. Il suffirait donc d’un renfort d’une dizaine de milliers de personnes pour inverser le rapport de forces. Bien sûr, c’est une arithmétique simpliste, me direz-vous. Il faudra au passage :

-          Trouver le moyen de résoudre la division créée par La Riposte, soit par une alliance (peu probable), soit en l’évinçant, c’est-à-dire en faisant connaître aux camarades sa réalité tendancieuse, et en proposant un texte unitaire qui coupe l’herbe sous le pied aux prétentions internationalistes du groupe trotskyste. Et surtout, en prévenant les camarades pour ne pas qu’ils se trompent de texte lors du vote !

-          A l’inverse, des élus  locaux pourraient changer d’orientation s’ils voient que la majorité change à la base, du moins pour les élus qui ont besoin du soutien de leur base pour continuer leur travail de terrain.

Certains, à la lecture des précédents paragraphes, se demanderont d’où vient mon « obsession » pour les votes au Congrès, si l’important n’est pas plutôt dans les luttes, si nous avons besoin d’un texte alternatif pour gagner un congrès, ou même si nous pouvons gagner un congrès et si cela servirait à quelque chose, etc…

On a besoin de deux jambes pour marcher : les luttes, et la participation à la vie démocratique nationale. La direction actuelle, Huiste puis Buffetiste, nous a offert deux désastres électoraux (2002 et 2007), ainsi que de faux succès (le Front de Gauche), elle s’est arrogé la victoire du Non en 2005, alors que, malgré le rôle joué par l’Humanité, le non communiste ne représente qu’une (très) faible minorité du Non. La conséquence de notre échec de 2007 est visible dans les rangs : 99 000 cotisants en 2006, 79 000 en 2008. Le risque d’une disparition du Parti par un émiettement de la base et par une dépendance financière de plus en plus forte au PS ou à de nouveaux avatars « de gauche » est réel. La direction nationale peut donc détruire le Parti d’en haut, et l’excellence du militantisme de terrain de milliers de camarades ne l’empêchera pas. C’est pour cela que le mot d’ordre « Les luttes et rien d’autre » n’est pas en soi pertinent. Ce dont nous avons aussi besoin, c’est de changer de direction.

A moins de s’appeler Greg Oxley, il est impossible de croire que Marie-Georges Buffet, Pierre Laurent ou la majorité de la liste Buffet du dernier Congrès vont soudainement se défaire de leurs « conceptions sociales-démocrates » et donc que « ce ne serait pas une affaire de personnes », comme on se l’est souvent entendu dire en Automne dernier.

Premièrement, parce que si nos dirigeants, à commencer par ceux qui ont rédigé le programme, élaboré la stratégie, tenté les alliances (et notamment les « collectifs antilibéraux ») avaient réellement en tête les intérêts du Parti, l’évidence de leurs échecs aurait dû les amener à la conclusion que s’il y a des militants qui savent comment relever le PCF, alors ils ne sont pas ces militants, qu’ils ont utilisé leur chance en tant qu’élus, et qu’ils ont échoué. Et la conclusion immédiate aurait été la démission de leurs responsabilités internes, ou du moins l’absence de renouvellement de leur candidature au prochain congrès

Les camarades ont le droit de se tromper et d’échouer, mais quand ils échouent, ils doivent le reconnaître, et passer la main avant de retenter leur chance plus tard. Du moins, ce devrait être le cas lorsque l’on occupe les plus hautes fonctions dans le Parti.

Nous avons constaté exactement l’inverse, soit, au nom d’un discours de type catho-flagellant (« nous sommes tous coupables de nos échecs, le militant de base autant que la secrétaire nationale »). Il est donc évident que si l’on identifie une tendance comme étant un groupe suivant ses propres intérêts et non ceux du Parti, alors la première tendance qui existe au sein du PCF est celle qui occupe la majorité du CN.

Et cette tendance a ses armes : publier une base commune deux mois avant le vote, en ne laissant que trois semaines aux textes alternatifs ; censurer des électeurs ; filtrer les candidatures aux congrès national. Le seul moyen de vaincre cette tendance est que l’opposition, qui regroupe des camarades aux idées diverses, et œuvre dans l’intérêt du Parti, s’organise, en ayant clairement en tête de remporter la victoire, et pas vaguement d’œuvrer pour faire « évoluer le Parti ». Car pour mener les actions suivantes :

-          Mettre en contact des camarades de tout le pays ;

-          Etre capable de dialoguer pour arriver à un texte unitaire à présenter et diffuser le plus vite possible après celui du CN;

-          Obtenir la majorité des voix ;

-          S’organiser dans chaque fédération pour que le maximum de délégués au Congrès national soient sympathisants du texte en question ;

-          Déposer le plus de demandes d’intervention au Congrès afin d’avoir du temps de parole pour contrer le « détricotage » du texte que tenterait sans doute le CN sortant ;

…il faudra un haut niveau de discipline et une correspondance permanente entre militants. L’accusation de tendance sera donc inévitable, mais à la lumière de ce que j’ai écrit plus haut, nous saurons quoi répondre.

Maintenant, si nous décidons de ne pas mener ce combat, par peur de paraitre tendancieux, quelles alternatives nous reste-t-il ? Et bien il se passerait justement ce que certains ont redouté lors du stage de Saint-Chinian, à savoir que les cellules, sections et fédérations seront –plus qu’aujourd’hui- déchirées entre liquidateurs et anti-liquidateurs, communistes et réformistes, et qu’il sera impossible de devenir secrétaire de section à majorité réformiste / légitimiste si l’on est identifié comme communiste antiliquidation. Je m’explique : si l’on renonce à gagner un congrès, alors la seule voie restante pour les adversaires de la liquidation sera de conquérir le Parti, section par section, fédération par fédération (ce qui, au passage, prendra un temps énorme, pendant lequel le Parti a largement le temps de disparaître). Dès lors que cette entreprise sera connue, les refondateurs et les liquidateurs feront tout pour nous contrer, et la guerre de tranchées sera ouverte dans chaque section ! Je peux très bien m’opposer à la liquidation dans un congrès, et accepter dans ma section un secrétaire légitimiste, si j’estime que c’est un bon militant. Si je renonce à mener une lutte nationale au congrès, il ne me restera plus qu’à affronter mon secrétaire de section, ou alors à tout abandonner.

Pour finir, on se dira : mais comment gérer un parti dont le Conseil National serait redevenu communiste, tandis que les fédérations seraient restées réformistes, voire liquidatrices ? Comme je l’ai dit plus haut, les élus (internes au Parti ou élus de la République) qui tiennent au soutien de leur base changeront de ligne. Les sections refondatrices, ou les élus qui ne tiennent que par le PS nous quitteront. Mieux vaut cent personnes qui marchent dans une direction que deux cent qui font une mêlée. Mais l’une des étapes primordiales des mois à venir est aussi le recrutement de militants, à condition de les faire entrer dans un but de renouvellement et de renforcement du PCF, et de leur mettre en perspective la possibilité (historique) de changer de direction. Certains camarades trouvent que cette démarche est tendancieuse. J’espère que ce texte leur aura prouvé le contraire.

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commentaires

S
Dis donc, t'es un véritable stal, toi ! (blague)Alors t'es allé à Béziers, c'était bien ?
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D
<br /> Paysage magnifique, camarades motivés, un certain nombre de jeunes... dont de Lyon. Le problème pour quelques camarades, dont moi, est que la fatigue du voyage a empêché de suivre certains débats.<br /> Mais les discussions entre camarades ont montré une certaine diversité (sur la question des tendances ou du travail des services), sans psychodrames non plus contrairement à Cuba.<br /> <br /> <br />