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Texte Libre

      Ce blog est lié au site www.pourlecommunisme.com, rédigé par un militant du PCF, dans le but de publier plus rapidement des positions et informations liées aux sujets du site. Il est également devenu un blog de suivi (discontinu) de l'actualité du PCF, de réactions à divers sujets n'ayant pas leur place sur le site.

     www.pourlecommunisme.com est un site qui s'attaque directement aux critiques faites contre le communisme (millions de morts imputés à l'idéal communiste, faillite économique, etc...). Il ne fait la promotion d'aucun régime existant ou ayant existé par le passé, s'efforce de comprendre les faits et de proposer des pistes pour l'avenir.

     Vous êtes anticommuniste et voulez débarasser le monde d'un jeune fou qui, selon vous, risque de faucher à nouveau des millions de vies?

Vous êtes stalino-maoïste (pardon : marxiste-léniniste-pensée-Mao-Zedong) et voulez écraser la vermine révisionniste que je suis?

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 01:17

Après avoir pensé l'annuler, je poste cette conclusion, car je dois vraiment changer de sujet. La montée du chômage (malgré la "croissance surprise" de 0,3% au second semestre), les séquestrations de patrons, l'actualité du Venezuela et de son ignooooooooble "dictateur" Chavez qui "ferme les derniers médias privés" (depuis des années qu'il est accusé de le faire, il est étonnant qu'il n'ait pas encore fini)... autant de sujets sur lesquels je n'écris rien. Le compte rendu de voyage ne m'occupe plus vraiement depuis le 13 août, et j'ai un autre projet sur le feu, concernant des vidéos sur ladite crise, et ladite révolution.

Je déteste rédiger des conclusions, tant en fin de dissertation qu’en fin de rapport, car elles obligent à se répéter. Je pense que ceux qui auront lu les dix précédents chapitres du compte-rendu auront compris que les cubains disposent de l’essentiel, tant sur les plans alimentaire, sanitaire, vestimentaire, etc… mais aussi, j’ose le dire, en matière d’information. Un touriste français qui aurait voulu lire au cubain un rapport de Reporters Sans Frontières à des cubains aurait pu le faire. Et je ne vois pas quel risque un cubain aurait encouru à nous dénoncer telle ou telle exaction du régime, surtout à la veille de notre départ. Aucun d’entre nous n’aurait eu intérêt à dénoncer un cubain.


Ils ont l’essentiel, disais-je. En lisant mon compte-rendu, Gilles Questiaux, sur Réveil Communiste, a remarqué les propos de Ramon Belloch selon qui la principale tare de l’économie cubaine serait justement que les cubains, étant fournis par l’état sur leurs besoins fondamentaux, en seraient démotivés et réduiraient leurs initiatives économiques et leur ardeur au travail.


http://reveilcommuniste.over-blog.fr/article-34660181.html


Gilles Questiaux y a vu une critique fondamentale du socialisme : en effet, si, comme tout communiste doit le vouloir, l’éducation, l’alimentation, la santé, l’électricité, l’eau, le logement ne constituent plus une incertitude pour le travailleur lambda, et que la conséquence en est le relâchement général du travail, alors le socialisme serait donc condamné à moyen terme.


On peut y répondre de plusieurs manières. Une économie socialiste où l’essentiel est garanti, mais où la consommation plus « dispensable » (loisirs, voyages, luxe, suralimentation...) reste tributaire des efforts de chacun,  n’a pas de raison de languir dans la paresse générale. Le problème de Cuba serait donc, blocus oblige (et quelques erreurs d’orientation industrielle aussi), que l’économie cubaine serait juste capable de fournir cet « essentiel », toutes les ressources étant mobilisées par l’état, exceptées bien sûr celles de l’économie parallèle. On peut aussi voir la réponse de Ramon Belloch sous un angle cynique : si l’économie cubaine était organisée de sorte à ce que les cubains n’aient pas l’essentiel, que des manques cruels se fassent sentir, alors l’esprit d’initiative serait plus fort, et dynamiserait sans doute l’économie nationale (la principale motivation étant la survie), mais au prix d’inégalités beaucoup plus fortes aussi (le principal ressort de ce système étant que les déshérités ne soient jamais sortis de la misère pour rester pressurés…).

Je vois pour ma part une autre signification : la reconnaissance d’un faible niveau d’initiative, que le pouvoir cubain lui-même a admis par sa tentative d’individualiser le travail agricole en 1993. Mais dont  les causes ne sont pas forcément celles indiquées par Ramon, ni réductibles  au blocus ou à la chute de l’URSS. Elles sont peut-être avant tout dans le choix fondamental de l’économie de commande et des prix fixés. Rappelons que le marché et le capitalisme sont deux choses différentes, que le marché comme le Plan subsistent à des degrés divers dans toute économie, et donc qu'un système socialiste n'a pas de raison d'éradiquer tout rapport marchand.

Si l’on veut répondre aux interrogations de Gilles, il faut garder à l’esprit que même dans le socialisme, on ne recrutera pas la totalité de la population active dans les secteurs de la santé, dans l’agroalimentaire, dans l’industrie lourde et des produits de base, ni dans l’éducation et les services sociaux. Un espace de « marge », ou de « liberté » pourra toujours être laissé à une fraction des individus, et ce même si l’on part à l’origine sur le principe d’une économie planifiée. Dès lors que l’on n’est plus dans la satisfaction des besoins élémentaires de la population, la collectivité n’est plus fondée à décider de ce qui doit être produit pour, puisque justement, on n’est plus dans le domaine du besoin objectif, mais du désir subjectif. Pour cela, l’entreprise individuelle ou, à plus haut niveau, la coopérative restent des structures plus appropriées que l’économie de Plan. Et pour ces travailleurs-là, pas de revenu garanti, ou alors un plancher minimal.

Mais pour ceux qui veulent continuer sur Cuba, d’autres compte-rendus (assez proches du mien cependant) vous attendent :

Celui des Jeunes Communistes du 92 :

http://jc92.over-blog.com/article-34578540.html

Celui, plus détaillé que le mien, de Nicolas Maury, des Bouches du Rhône :

http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Carnet-de-route-impressions-de-Cuba-premiere-partie_a3110.html

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