Pour changer du triste article précédent, un petit article de réjouissances.
Dimanche 15 Janvier, Hugo Chavez et le PSUV (Parti Socialiste Unifié du Vénézuela) ont gagné un référendum sur un projet d'amendement constitutionnel qui modifiait 5 articles de la Constitution de 1999, permettant au Président comme aux maires et aux gouverneurs de pouvoir se représenter sans limite. Autrement dit, d'instaurer une situation électorale telle qu'elle a cours en France.
Plus de 6 millions de votants (54% des exprimés) ont opté pour le oui.
Le contexte a peut-être changé depuis Décembre 2007, mais en tout cas ça ne valide pas mon hypothèse d'il ya quatorze mois selon laquelle le référendum du 2 Décembre 2007 aurait été perdu (de très peu) en raison des articles permettant à Chavez de se représenter.
J'avais écrit aussi à cette époque qu'après tout, le fait que Chavez ne puisse se représenter forcerait son parti à se trouver de nouvelles têtes, et de construire la pérennité du mouvement. La victoire du "Si" renforce au contraire le risque de personnalisation du chavisme. Cependant, on aurait pu renvoyer aux antichavistes leur propre raisonnement: si le gouvernement (ou "régime" en version Le Monde-Libération-France2-Canal+-etc...) de Chavez est si médiocre et désastreux, alors affronter Chavez en 2012 vous permettra de lancer tous vos arguments contre lui, alors que s'il ne peut se représenter, il formera peut-être un(e) candidat(e) neuf(ve) pour lui succéder...On pourra toujours dire qu'un candidat issu du PSUV devrait porter le bilan de 13 ans de chavisme. Mais on a vu, en France par exemple en 2007, un candidat, qui, alors qu'il était le n°2 du gouvernement sortant et ministre de l'Intérieur après avoir été aux Finances, s'est attribué le rôle de "candidat de la rupture" et qui ne fut jamais présenté comme le candidat sortant qu'il était pourtant...