Je poste un article que j'ai écrit pour le blog des Jeunes Communistes du 92 et paru il y a plusieurs jours déjà.
Ces temps-ci, j'écris peu d'article car je m'investis davantage avec ma section JC dans le suivi des luttes de terrain (comme celle de l'hôpital public Louis Mourier de Colombes). Je reparlerai des développements de ce sujet sous peu.
Depuis le 26 Avril, les salariés de plusieurs agences de La Poste se sont mis en grève en Hauts-de-Seine : Chatillon, Clamart, et Asnières-sur-Seine. A l’origine, l’une des nombreuses mesures destinées à « rationaliser » le service postal, la suppression de tournées dans le cadre du plan « Facteurs d’Avenir ». Au total, dans le cas asniérois, sur 49 tournées effectuées dans la ville, 4 sont menacées. Un mouvement de grève massivement suivi par les salariés s’en est ensuivi.
On est là bien loin de la suppression des gaspillages chers aux sujets populistes de TF1 ; loin du bureau de poste rural qui ne fonctionne que deux heures par jour. Nous sommes dans une agglomération de plus de 80.000 habitants, et où trois des quatre tournées supprimées concernent les quartiers populaires du nord de la ville. On est aussi dans l’illustration d’une réalité de ce que devient un service public national et de ses supposés privilèges : La Poste est un grand employeur de contrats précaires. L’entreprise tente d’opérer des rotations de facteurs sur plusieurs tournées dont celles qu’ils ne connaissent pas, et essaie de miner la grève en faisant remplacer les grévistes par des précaires d’autres communes.
Les salariés mobilisés ont investi le siège départemental de La Poste à Nanterre le 10 Mai. Plusieurs grévistes ont par la suite fait l’objet de sanctions, de blâmes, allant jusqu’à la menace de pertes d’emplois. En réponse, le Vendredi 21 Mai, plusieurs centaines de postiers des Hauts-de-Seine ont manifesté devant le siège de La Poste, rue Vaugirard à Paris, à deux pas de la gare Montparnasse, puis l’ont occupé. Et ils recommencèrent une semaine plus tard, le Vendredi 28 Mai. Cernés par plusieurs cars de police, sans vivres depuis onze heures du matin, ils ne sont partis que dans la nuit, après avoir tenté de faire reculer la direction nationale du courrier et la direction des Hauts-de-Seine.
Un mouvement de solidarité des forces de gauche d’Asnières (PCF, MJCF, NPA, PS, Verts) s’est constitué en comité de soutien. Une caisse de grève pour soulager les salaires perdus dans un conflit qui dure depuis la fin Avril a été créée, hébergée par SUD.
(Pour contribution : SUD POSTE 92, mention solidarité 92 au dos, à retourner au 51 rue Jean Bonal 92 250 – La-Garenne-Colombes).
Les militants de l’Union de Ville Nord (Colombes-Asnières sur Seine-Gennevilliers-Clichy) du MJCF92 sont aux côtés des grévistes pour diffuser les tracts, et vous invitent à la solidarité avec les salariés du service public. Et ce alors que d’autres luttes contre les économies de bout de chandelle déguisées en « rationalisation » ont cours : dans la ville voisine de Colombes, ce sont les personnels soignants et non-soignants de l’hôpital public Louis Mourier qui se battent contre la suppression du service de médecine nucléaire ou encore la privatisation du service de sécurité – incendie.
Pour toutes ces luttes qui se relient, nous invitons les jeunes, sympathisants, adhérents ou non, à rester à l’écoute des appels à la solidarité qui viennent de partout, de l’industrie, des services publics, de l’ensemble du salariat frappé par la crise et la rigueur.
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